motifs les plus relevés et qui tendaient au bien public comme à la gloire de la monarchie ; incapable de concevoir jamais rien qui ne fût digne de lui, du prince qu’il servait, de la France, à qui il avait consacré ses méditations et ses veilles.
Il savait quelle est la force et l’utilité de l’éloquence, la puissance de la parole qui aide la raison et la fait valoir, qui insinue aux hommes la justice et la probité, qui porte dans le cœur du soldat l’intrépidité et l’audace, qui calme les émotions populaires, qui excite à leurs devoirs les compagnies entières ou la multitude. Il n’ignorait pas quels sont les fruits de l’histoire et de la poésie, quelle est la nécessité de la grammaire, la base et le fondement des autres sciences ; et que pour conduire ces choses à un degré de perfection qui les rendît avantageuses à la République, il fallait dresser le plan d’une compagnie où la vertu seule fût admise, le mérite placé, l’esprit et le savoir rassemblés par des suffrages. N’allons pas plus loin : voilà, Messieurs, vos principes et votre règle, dont je ne suis qu’une exception.
Rappelez en votre mémoire, la comparaison ne vous sera pas injurieuse, rappelez ce grand et premier concile où les Pères qui le composaient étaient remarquables chacun par quelques membres mutilés, ou par les cicatrices qui leur étaient restées des fureurs de la persécution ; ils semblaient tenir de