seizième et dernier chapitre, où l’athéisme est attaqué, et peut-être confondu ; où les preuves de Dieu, une partie du moins de celles que les faibles hommes sont capables de recevoir dans leur esprit, sont apportées ; où la providence de Dieu est défendue contre l’insulte et les plaintes des libertins ? Qui sont donc ceux qui osent répéter contre un ouvrage si sérieux et si utile ce continuel refrain : C’est médisance, c’est calomnie ? Il faut les nommer : ce sont des poètes ; mais quels poètes ? Des auteurs d’hymnes sacrés ou des traducteurs de psaumes, des Godeaux ou des Corneilles ? Non, mais des faiseurs de stances et d’élégies amoureuses, de ces beaux esprits qui tournent un sonnet sur une absence ou sur un retour, qui font une épigramme sur une belle gorge, et un madrigal sur une jouissance. Voilà ceux qui, par délicatesse de conscience, ne souffrent qu’impatiemment qu’en ménageant les particuliers avec toutes les précautions que la prudence peut suggérer, j’essaye, dans mon livre des Mœurs, de décrier, s’il est possible, tous les vices du cœur et de l’esprit, de rendre l’homme raisonnable et plus proche de devenir chrétien. Tels ont été les Théobaldes, ou ceux du moins qui travaillent sous eux et dans leur atelier.
Ils sont encore allés plus loin ; car palliant d’une politique zélée le chagrin de ne se sentir pas à leur gré si bien loués et si longtemps que chacun des