quoi vous divertissez-vous ? à quoi passez-vous le temps ? » vous demandent les sots et les gens d’esprit. Si je réplique que c’est à ouvrir les yeux et à voir, à prêter l’oreille et à entendre, à voir la santé, le repos, la liberté, ce n’est rien dire. Les solides biens, les grands biens, les seuls biens ne sont pas comptés, ne se font pas sentir. Jouez-vous ? masquez-vous ? il faut répondre.
(VII) Est-ce un bien pour l’homme que la liberté, si elle peut être trop grande et trop étendue, telle enfin qu’elle ne serve qu’à lui faire désirer quelque chose, qui est d’avoir moins de liberté ?
(VII) La liberté n’est pas oisiveté ; c’est un usage libre du temps ; c’est le choix du travail et de l’exercice. Être libre en un mot n’est pas ne rien faire, c’est être seul arbitre de ce qu’on fait ou de ce qu’on ne fait point. Quel bien en ce sens que la liberté !
I05 (I)
César n’était point trop vieux pour penser à la conquête de l’univers ; il n’avait point d’autre