Un fat est celui que les sots croient un homme de mérite.
46 (IV)
L’impertinent est un fat outré. Le fat lasse, ennuie, dégoûte, rebute ; l’impertinent rebute, aigrit, irrite, offense : il commence où l’autre finit. Le fat est entre l’impertinent et le sot : il est composé de l’un et de l’autre.
47
(VII) Les vices partent d’une dépravation du cœur ; les défauts, d’un vice de tempérament ; le ridicule, d’un défaut d’esprit.
(IV) L’homme ridicule est celui qui, tant qu’il demeure tel, a les apparences du sot.
(IV) Le sot ne se tire jamais du ridicule, c’est son caractère ; l’on y entre quelquefois avec de l’esprit, mais l’on en sort.
(VII) Un erreur de fait jette un homme sage dans le ridicule.
(IV) La sottise est dans le sot, la fatuité dans le fat, et l’impertinence dans l’impertinent ; il semble que le ridicule réside tantôt dans celui qui en effet est ridicule ; et tantôt dans l’imagination de ceux qui croient voir le ridicule où il n’est point et ne peut être.
48 (IV)
La grossièreté, la rusticité, la brutalité peuvent être les vices d’un homme d’esprit.
49 (IV)
Le stupide est un sot qui ne parle point, en cela plus supportable que le sot qui parle.
50 (VIII)
La même chose souvent est, dans la bouche