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s d’élévation du pôle, et à plus d’onze cents lieues de mer des Iroquois et des Hurons.


75 (I)


Qui considérera que le visage du prince fait toute la félicité du courtisan, qu’il s’occupe et se remplit pendant toute sa vie de le voir et d’en être vu, comprendra un peu comment voir Dieu peut faire toute la gloire et tout le bonheur des saints.


76 (IV)


Les grands seigneurs sont pleins d’égards pour les princes : c’est leur affaire, ils ont des inférieurs. Les petits courtisans se relâchent sur ces devoirs, font les familiers, et vivent comme gens qui n’ont d’exemples à donner à personne.


77 (IV)


Que manque-t-il de nos jours à la jeunesse ? Elle peut et elle sait ; ou du moins quand elle saurait autant qu’elle peut, elle ne serait pas plus décisive.


78 (IV)


Faibles hommes ! Un grand dit de Timagène, votre ami, qu’il est un sot, et il se trompe. Je ne demande pas que vous répliquiez qu’il est homme d’esprit : osez seulement penser qu’il n’est pas un sot.

De même il prononce d’Iphicrate qu’il manque de cœur ; vous lui avez vu faire une belle action : rassurez-vous, je vous dispense de la raconter,