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contraire en une sorte d’écrits hasarder de certaines expressions, user de termes transposés et qui peignent vivement, et plaindre ceux qui ne sentent pas le plaisir qu’il y a à s’en servir ou à les entendre.


67 (I)


Celui qui n’a égard en écrivant qu’au goût de son siècle songe plus à sa personne qu’à ses écrits : il faut toujours tendre à la perfection, et alors cette justice qui nous est quelquefois refusée par nos contemporains, la postérité sait nous la rendre.


68 (I)


Il ne faut point mettre un ridicule où il n’y en a point : c’est se gâter le goût, c’est corrompre son jugement et celui des autres ; mais le ridicule qui est quelque part, il faut l’y voir, l’en tirer avec grâce, et d’une manière qui plaise et qui instruise.


69 (I)


Horace ou Despréaux l’a dit avant vous. — Je le crois sur votre parole ; mais je l’ai dit comme mien. Ne puis-je pas penser après eux une chose vraie, et que d’autres encore penseront après moi ?

Du mérite personnel

I (I)