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d’opinions et de sentiments ; les grands et le peuple : ils s’accordent tous à le savoir de mémoire, et à prévenir au théâtre les acteurs qui le récitent. Le Cid enfin est l’un des plus beaux poèmes que l’on puisse faire ; et l’une des meilleurs critiques qui aient été faites sur aucun sujet est celle du Cid.


3I (VIII)


Quand une lecture vous élève l’esprit, et qu’elle vous inspire des sentiments nobles et courageux, ne cherchez pas une autre règle pour juger l’ouvrage ; il est bon, et fait de main d’ouvrier.


32 (IV)


Capys, qui s’érige en juge du beau style et qui croit écrire comme Bouhours et Rabutin, résiste à la voix (77) du peuple, et dit tout seul que Damis n’est pas un bon auteur. Damis cède à la multitude, et dit ingénument avec le public que Capys est froid écrivain.


33 (IV)


Le devoir du nouvelliste est de dire : « Il y a un tel livre qui court, et qui est imprimé chez Cramoisy en tel caractère, il est bien relié et en beau papier, il se vend tant » ; il doit savoir jusques à