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Scène IV.

M. DELOMER, DOMINIQUE pere.
Dominique pere, s’approchant de l’oreille de M. Delomer.

Oui, Monsieur ; c’est moi qui viens vous offrir un parti pour Mademoiselle ; m’entendez-vous Cette chere enfant est si aimable, si bonne !…

M. Delomer, regardant Dominique pere.

Vous, pere Dominique ! voilà qui est neuf. Qui peut, s’il vous plait, vous avoir chargé ?…

Dominique pere.

Je parle au nom d’un jeune-homme dont la famille & les mœurs vous sont bien connues.

M. Delomer.

Bon !

Dominique pere.

Oh ! pour ce jeune-homme-là, il aime la Demoiselle, il l’aime sincerement ; le respect est le fondement de cet amour, car il le rend timide & muet ; je parle ici pour lui, il la prendrait pauvre comme riche, j’en réponds : eh bien ! n’est-ce pas là de la tendresse ?

M. Delomer.

Achevez, dites ; quel est-il, ce jeune homme ?