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sonne, & desirer sincerement mon alliance ; cet homme est un cœur interessé, vil, une ame de boue, comme il y en a tant. (À Dominique fils.) Dominique ; il nous délaisse ; il s’est retiré avec une froideur insultante, & je viens de recevoir une lettre où il a la lâcheté de me faire des reproches… Ah ce trait m’a percé le cœur.

Dominique pere, riant.

Vous ne vous serez pas accordés sur la dot… Oh ! je devine cela… Par ma foi, ces épouseurs-là sont à la mode. Ils vous marchandent impitoyablement une fille à son propre pere. Vous avez bien fait de tenir bon. Croyez que vous ne perdez rien ; car ces sortes de gens-la sont toujours de mauvais maris. Pour moi, j’en ai un à vous proposer, qui certainement vaudra mieux que ce Monsieur Jullefort. (À son fils.) Oh ! tu as beau me faire des mines… je parlerai, je parlerai.

Dominique fils, en s’en allant brusquement.

Est-il possible !… Adieu, mon pere…