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M. Delomer.

Et vous, ma fille, que dites-vous ?

Mademoiselle Delomer, timidement.

J’attendrai vos ordres, mon pere, & me ferai un devoir de les remplir.

M. Delomer.

Mais il me semble que vous vous entendez parfaitement, & qu’il n’est pas besoin d’expliquer plus au long ce qui est entre vous.

Dominique pere.

Elle a rougi, son cœur a parlé. La belle enfant ! qu’elle m’enchante !

(Mademoiselle Delomer se trouble & veut se retirer.)
M. Delomer.

Restez, ma fille, restez… je connais vos sentimens, je les approuve ; il ne tient plus qu’à vous de lui donner votre main, j’y consens.

Dominique pere, à son fils.

Entends-tu ? m’en croiras-tu une autre fois ? Quand je te l’ai dit ; va, va, les peres en savent toujours plus que les enfans.

Dominique fils, à M. Delomer, prenant la main de Mademoiselle Delomer.

Ah ! je crains de m’être trompé… vous me l’accordez… dites, repétez-le ; mais non ; il me suffit, votre promesse m’est donnée… la surprise & le plaisir m’ôtent la voix.