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sonne ne m’entendrait. C’est le vrai moyen de me mettre mon égyptien pur dans la tête. Après cela j’attaquerai les Papyrus et grâce à mon héroïque valeur, j’espère en venir à bout. J’ai déjà fait un grand pas !

Ce rendu compte est confirmé par le témoignage du savant professeur Millin, adressé au frère aîné de Champollion.


M. votre frère vient souvent travailler chez moi ; il consulte avec application les différents ouvrages relatifs à l’Égypte. Il étudie et s’occupe utilement. MM. Langlès et de Sacy en sont fort contents.


Les préoccupations hiéroglyphiques suivaient l’étudiant jusque dans ses vacances. Il a dessiné sur les murs de sa chambrette dauphinoise, à Vif, de mystérieux cartouches égyptiens, dont il copiait amoureusement les reproductions, sans pouvoir encore en déchiffrer le sens. C’est assez récemment qu’un badigeon maladroit a fait disparaître ces curieux souvenirs.

L’étudiant fera plus tard le second pas, le pas définitif. Le voici maintenant armé pour la grande