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Veux-tu que j’apprenne le paysage, qui suit le lavis ? Ou si tu veux que je continue les têtes à l’estompe ? Ou bien consens-tu que je fasse un jour une tête, et l’autre un paysage ? J’attends ta volonté qui sera la mienne.


Le professeur de dessin était M. Jay. Comme l’herbier de Champollion, la collection de ses têtes d’étude et de ses ornements a été conservée religieusement dans les archives de Vif, avec le diplôme de son premier prix de dessin.


Mais qu’est-ce que tout cela auprès d’une autre étude, qui absorbait chèrement le lycéen ? Jeune linguiste de treize ans, il cumule avec les travaux qui précèdent l’étude des dialectes orientaux, apprenant sans maître, et par plaisir ! L’Orient séduit Champollion dès l’enfance ! Il a comme le pressentiment de son illustre avenir d’orientaliste :


Si je fais le devoir de latin, ce n’est que pour ne pas m’attirer des punitions : je n’y ai aucun goût depuis longtemps. Les langues orientales, ma passion favorite, je n’y travaille qu’une fois par jour…

Le grec, l’hébreu et ses dialectes, et l’arabe, voilà ce que je, brûle et je désire apprendre…