Page:La Brière - Champollion inconnu.djvu/199

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 195 —

formèrent au jeune égyptologue français le plus affectueux et le plus admiratif entourage  :


Il est difficile d’être mieux accueilli à Rome que je ne l’ai été…

J’ai été comblé de toutes les manières ; Monsignor Maï, le découvreur des palimpsestes, prélat et préfet de la bibliothèque du Vatican, homme plein d’esprit et de cœur, a mis entièrement à ma disposition tout ce qui pouvait m’intéresser et m’a prié, de plus, de faire une notice raisonnée des papyrus égyptiens du Vatican, dernièrement acquis par le Saint-Père. J’ai fait un travail qui paraîtra incessamment en langue italienne, et c’est Maï lui-même qui a fait la traduction de mon manuscrit…

Parmi mes bons amis de Rome je compte surtout Monsignor Testa, prélat secrétaire des Brefs aux Princes, celui qui écrivait dans le temps contre le zodiaque de Dendérah. Il m’a reçu à bras ouverts, et comme ayant porté le dernier coup à la bête ; c’est un vieillard d’une gaieté charmante, homme d’esprit et fort instruit. Il m’a absolument épousé et je lui rends de bien bon cœur toute l’affection qu’il m’a témoignée…

Je trouve enfin tout ce qu’il est possible de désirer en politesse et en facilités pour mes recherches…

Je vais terminer, à la Bibliothèque vaticane, le catalogue de leurs manuscrits égyptiens. Mgr Maï le traduit en italien, ainsi qu’une notice de ma façon, je suis charmé de laisser à Rome une petite carte de visite. Je n’ai qu’à me louer de la manière aimable dont je suis accueilli. J’ai trouvé toutes les facilités imaginables pour tout voir et pour tout copier.