Page:La Brière - Champollion inconnu.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 14 —

n’ignorait pas que la bourse conquise ne dispensait pas son frère des dépenses nécessaires, pour son trousseau, pour les fournitures classiques, pour les arts d’agrément ; et il se fût fait scrupule de grossir ces sacrifices en vue des menus plaisirs. Il est toutefois des requêtes inévitables :


Envoie-moi quelques sous, parce que lorsqu’on est en promenade, on est bien aise de pouvoir boire une écuellée de lait, et surtout quand on est bien fatigué

Je te prie d’avoir la bonté de m’envoyer vite 3 livres (3 francs) pour la fête de M. Lambert. Envoie-moi les par le porteur de ce billet

Hier c’était la fête de M. le Censeur. Nous avons été à la maison de campagne, nous avons fait un goûter : j’en ai été pour 13 sols, je te prie de me les envoyer pour les rembourser…

Je te prie d’avoir la bonté de m’envoyer 40 sols que je dois au portier.


Ces demandes, on le voit, sont discrètes et Champollion répond même à son père qui lui avait fait un jour des offres directes :


Je n’ai pas besoin de rien : je vous remercie de vos offres