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Roxane

Comment ! sur mon sopha me dire des injures,
C’est trop fort !… Eh ! bien, oui, vous êtes deux parjures.
Je sais que ton cousin, ton ingrat de cousin ;
Malgré tous mes appas veut refuser ma main,
Mais il n’est pas au bout : puisque l’offre d’un trône
Ne peut le faire enfin pencher vers ma personne,
De Roxane au sérail tous adorent la loi,
Je prétends l’épouser malgré lui, malgré toi.

Atalide

Oui comptez là-dessus ! attendez-le sous l’orme !
Avant qu’il ait commis cette sottise énorme,
Il pourra s’écouler bien de l’eau sous le pont !
C’est moi qui vous le dis et qui vous en réponds !
Adieu.

Roxane

Adieu.C’est bon, c’est bon, fais-moi bien la grimace
Tu me paieras bientôt un tel excès d’audace !

(Aux gardes.)

Qu’on me fasse à l’instant arriver Bajazet…

(À part.)

Sur la gorge il lui faut mettre le pistolet.