Page:La Brière - Champollion inconnu.djvu/136

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 132 —

Roxane

Eh bien ! s’il faut parler avec sincérité
Votre frère Ibrahim sera déshérité ;
Le sultan Amurat vous lègue sa couronne
Et sans condition, mon prince, il vous la donne.
Pour que vous ne puissiez en douter nullement,
Je pourrai vous montrer, son propre testament.

(Elle le tire de sa poche.)

(Elle le tire de sa poche.)Le voici…

(Le cachant précipitamment.)

(Elle le tire de sa poche.) Le voici…Disparais !!!

Bajazet

Le voici… Disparais !!!Que dites-vous, Madame !
Je suis donc grand sultan ?…

Roxane

Je suis donc grand sultan ?Oui, si je suis ta femme.
Écoute, en m’épousant tu deviens empereur,
Ton hymen avec moi te mène à la grandeur
Mais si tu ne veux point consentir à me prendre,
Tu vois ce testament !… je le réduis en cendre
Et ton frère Ibrahim devient ton souverain.
Si tu veux m’épouser n’attends pas à demain…

Bajazet

(Bas à part.)--------------------(Haut.)

Dissimulons mon fils !… Eh bien ! ma main est prête
Donnez-moi ce papier… donnez donc.

Roxane

Donnez-moi ce papier… donnez donc.Pas si bête
Non ce n’est pas ainsi que l’on peut m’abuser…