Page:La Boutetière - Le chevalier de Sapinaud et les chefs vendéens du Centre, 1869.djvu/42

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
- 24 -

autres envoyés dans la Vendée et les Deux-Sèvres pour surveiller les opérations du recrutement, les rejoignirent quelques jours après. En même temps Verteuil avait donné ordre à un bataillon de la garde nationale de Nantes de marcher à la rencontre de cette colonne pour venir lui donner la main.

Marcé arriva le 15 à Sainte-Hermine en même temps que les gardes nationales battues le même jour à Chantonnay. Après les avoir ralliées, il se porta en avant, et le 17 au matin il réoccupait ce bourg avec deux mille cinq cents hommes et neuf pièces de canon. Il y fut attaqué quelques heures après. L’action eut lieu à deux cents toises en avant de Chantonnay ; elle fut vive mais courte. Le canon des Républicains effraya les paysans à découvert dans la plaine. En vain M. de Sapinaud les ramene deux fois contre cette artillerie et se jetant à terre au moment où l’on met le feu aux pièces, leur apprend à en affronter le feu sans danger. Efforts inutiles ! Marcé est vainqueur avec peu de pertes ; les insurgés fuient, emmènant beaucoup de blessés et laissant sur le terrain environ quarante morts et les canons qu’ils avaient conquis aux Herbiers.

Marcé continua donc à s’avancer sur la route de Nantes, lentement toutefois et en réclamant des renforts, car il allait entrer dans le bocage, pays accidenté, couvert de bois et de haies épais