ministres et tous les autres états, de la nouvelle Église, qui sont les appuis de cette dissension et vrais capitaines de la guerre civile.
Soit défendu, à peine de la hart, à autres qu’aux députés par les évêques, de dogmatiser ni administrer les sacrements. Qui prêchera, qui administrera autrement, soit puni de mort.
Qui assistera à telles prédications et administration des sacrements, soit puni d’amende pécuniaire.
Je crois qu’il y aurait de la rigueur si on ordonnait plus grande peine, et [même] qu’elle n’aurait pas tant d’effet. Il nous a apparu par expérience qu’usant de plus grande rigueur, on les contraignait à s’opiniâtrer et prendre le frein aux dents, et ne faut douter que cette façon de punir n’en détourne plusieurs à qui rien n’est plus cher que l’argent, même que l’exécution en sera facile et la multe certaine et non pondérable.
Il semble [qu’]en l’exécution de tout ce conseil il y aura grande difficulté ; mais, à mon avis, il n’y [a] que celui-ci par le moyen duquel on se puisse sauver d’une manifeste calamité, et à la panser il est plus facile que tous les autres.
Le nombre des catholiques est sans comparaison plus grand que des protestants ; tout le plat pays ne sait guère que c’est de cette nouvelle doctrine, et aux villes mêmes où elle a été reçue,