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372 NOTES P. 276, son. XIV, v. L : _]’0y, j’ente¤ds. Cf. Voizard, Langue de Mon- taigne, p. 61. V. 6:]e puise, je pèse. Montaigne: aje l`ay poisé et remarqué en l’histoire du seigneur de Langeyn (Essais, I, 16). V. 9 : ]’en dis le grammercis, le grand merci. On trouve gramercy dans la collection de l’Ancieu théâtre françois de la Bibliothèque elzévirienne (t. I, p. 215). Montaigne: «je ne me puis dire nul grammercy»(Essais, II, 1 1). P. 277, son. XIV, v. 14: HOMÈRE, Odyssée, VIII, 167 : Oiîrwc nb ·n:aZv·rso·o·t Sec`: Xaplsvra ôtôoüaw titvôpoirxtv. Montaigne a cité le vers de son ami dans les Essais, l. I, ch. 10. (R. D.) P. 277, son. XV : Le sonnet ci-dessous est le cinquième des six sonnets insérés par jean-Antoine de Baîf au second livre de ses Amours diuerses (f° 197, r°; Marty—Laveaux, t. I, p. 414). Il correspond au sonnet XV publié par Montaigne. Tu m’as ouuert les yeux, Amour, ie le coufeje, Car ie ue fouloy voir que c’eftoit de beauté, De fçauoir, de vertu, d’addre[e, de bonté: · Auiourd’huy ie voy tout en ma belle Maifrwe. Or de voir 6* reuoir fes graces ie ue ceje: Ie les penfe Gr repeufe. A ma graucfloyauté I ’eu dy mille mercis, pour auoir merite De conoistre l’houneur qui tout orgueil abaiüe. I’ay de ce bien diuiu Feutiere couoi[auce, A toy _/`eul i’en coufeje, Amour, la redeucmce .· Maisfil faut dire vray, le tropfczuoir me nuit. Tu rn/as ouuert les yeux d’7me lumiere pure, Mais plus ie boy de bieus, tout plus de maux i’eudure: Et le jeu qui rrtfefclaire e/t celuy qui me cuit. V. 14: La Boétie a pris ce trait dans Pétrarque et s’en est servi ailleurs. Voy. ei-dessus la Servitude volontaire, p. 55, l. gg, et la note qui se rapporte à ce passage, p. 337.- On peut rapprocher le dernier tercet de ce sonnet du tercet final d’un sonnct de Pierre de Brach (œuvres poétiques, I, 29) : Mai: helas! de la 1/oir de quoi m’a-t·il::r11i? ' Plus belle la voyant d’en cxlreplus ravi, Et d'un plus grand plaisir tirer plus grand dommage,