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_ Noras 3 57 P. 212, v. 37: Ce vers a été mal reproduit. On y a introduit des mots qui devaient être des variantes et la mesure est brisée. (R. D.) P. 212, v. 49: Ponctuez: At, puer, ejfztge. (R. D.) _ P. 213 : Ad Musas, de autro Medono Cardinalis Lothariugi (IV).- La grotte de Meudon, élevée en 1556 par Philibert Delorme dans le parc du chateau de Meudon, qu`il avait bâti pour le cardinal de Lorraine, était célèbre alors. Ronsard (Eglogue Ill) l’a chantée à propos du mariage (février 1558) de Charles de Lorraine et de Claude de France, fille de Henri ll. Bernard Palissy en parle dans un Devis d’ime grotte pour la Rayne Mère ((Euvres, .éd. B. Fillon et Louis Audiat, t. I, p. 3). En voici une description d‘après un voyage manuscrit cité par Benjamin Fillon dans ses Lettres écrites de la Vendée (p. 49): « A deux lieues de Paris est Meudon, où se voit, dans le bois, une admirable et merveilleuse grote, enrichie d'appuis et d'amortis· semens de pierre taillée à jour, de petites tourelles tournées et massonnées à cul de lampe, pavée d’un pavé de porphyre bastard, moucheté de taches blanches, rouges, vertes, grises et de cent couleurs différentes, nétoyée par des esgouts faits à gargouilles et à muffles de lyon. Ilya des colonnes, figures et statues de marbre, des peintures grotesques, compartimens et images d`or et d’azur et aultres coulleurs. Le frontispice est à grandes colonnes cannelées et rudentées, garnies de leurs bases, chapitaux, archi- traves, frises, corniches et moulures de bonne grâce et juste proportion; le vase et taillouer soustenu sur les testes des vertus, approchant à la moyenne proportion des colosses, enrichies de feuilles d`acante et de branche-ursine, pour soustenir la pleinte du bastiment très bien conduit et bien achevé; mais les troubles y Ont fait d‘irréparables ruines et surtout aux tuyaux qui ont été rompus. » Cette description date du xvw siècle. Dans les premières années du xvm° siècle, le Dauphin, fils de Louis XIV, faisait construire un château sur cet emplacement. D‘après le D' Robert (Histoire de la commune de Meudon, p.47), il ne reste plus actuellement de la grotte qu‘une grande terrasse en briques rouges, qui soutient le parterre situé devant le château. P. 213, v. 1 : Ces vers sont des phaléciens. La Boétie en a fait usage assez fréquemment. _ P. 213, v. 1 : Quand Montaigne appelle Virgile « le maistrc du chœur » (Essais, I, 36), il se souvient du vers latin de son ami: Die, â Calliope, cbori magixtra; mais La Boétie avait 1ui—mème dans la mémoire un vers d`Hésiode (Théogonie, 79), où il est dit de Calliope: ij Be itpoapepsoruivq àmxcréwv. Du reste, toute cette pièce est pleine de réminiscences d’Hésiode, traitées avec un tact particulier et une préoccupation très frappante de la forme. Au lieu de prendre de toutes pièces des passages des anciens, ainsi que le faisaient Ronsard et Baïf, l’ami de Montaigne, devançant A. Chénier, s`est inspiré seulement des vieux maîtres, et les a variés en adaptant à son sujet ce qui l‘avait frappé chez eux, et en s’appropriant, même pour dire autre chose, les tours particulièrement gracieux du langage. C'est ainsi que, au ‘~ vers 19, il se souvient du vers5 de la Théogonie : Kai TE loeooâuavai têpsvai gpôat Heppnqcsoïo;