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lien, qui demeurent, mais qui ne vivent pas ensemble. Je m’étonne que la correction, dont le français de La Boétie suggère la pensée, n’ait été indiquée par aucun critique. La ressemblance de συ et de ου explique d’ailleurs très bien l’omission fautive de la négation dans le texte. »

P. 175, l. 45 : A Rome, sous la République, les donations entre époux étaient interdites, et tout acte fait en fraude de cette défense était frappé d’une nullité radicale et absolue, ipso jure nihil valet quod actum est (l. III, § 10, Digeste, De donat. inter vir. et ux., liv. XXIV, tit. I). Cette règle se relâcha sous l’Empire.

P. 175, l. 50 : Lepte. Il y avait deux villes du nom de Leptis en Lybie : Leptis major (aujourd’hui Lebida) et Leptis minor (Lempta).

P. 176, l. 21 : Ainsi que le remarque M. Feugère, Plutarque s’éloigne un peu de Xénophon (Anabase, l. I, ch. 7). Montaigne a suivi le récit de celui-ci (Essais, l. I, ch. 47).

P. 176, l. 30 : Euripide, Médée, v. 193 et seq.

P. 177, l. 42 : Le Poete, c’est-à-dire Homère, Iliade, ch. XIV, v. 208-210.

P. 177, l. 57 : Euripide, Andromaque, v. 930.

P. 178, l. 19 : A chef de pièce, au bout de quelque temps. Voy. dans le Dictionnaire historique (éd. L. Favre, vis Chef et Pièce) les exemples de Noël du Fail, de Pasquier, etc., recueillis par Lacurne de Sainte-Palaye. — Fuitif, l’usage a préféré la forme savante fugitif (Thurot, De la Prononciation française depuis le commencement du XVIe siècle, t. II, p. 230).

P. 178, l. 30 : Au sens propre le coutre ou coultre, du latin culter, est le couteau placé en avant du soc de la charrue. Le gascon coutre désigne aussi la charrue à défricher (Cénac Moncaut, Dictionnaire gascon-français, v° Coutre). Ici La Boétie le prend dans le sens de labourage. Je ne connais pas d’autre exemple de cette dernière acception.

P. 178, l. 31 : Scyros et Raria étaient deux bourgs de l’Attique, consacrés l’un et l’autre à Cérès.

{{refa|179-1|P. 179, l. 33} : De la ville Pelis qu’ils appellent Bœuf-Joug. — Ce passage a été différemment interprété. « On ne connaît, dit M. Feugère, aucun endroit dans l’Attique qui ait porté ce nom ; aussi plusieurs, et particulièrement Amyot, ont-ils cru préférable de lire ὑπὸ πόλιν ; il faudrait traduire alors : qui avait lieu tout près de la ville. Wyttenbach, dans ses Observations, t. I, p. 897, n’approuve pas cette correction, quoiqu’il soit porté à croire tout ce passage corrompu. »

P. 179, l. 35 : Sème. La sème désigne encore en Poitou la saison des semences (Favre, Glossaire du Poitou, v° Seme).

P. 179, l. 38 : Dans une pièce aujourd’hui perdue.

P. 179, l. 46 : Gorge le Rhéteur. Sur la circonstance ici rapportée, voy. Philostrate, Vit. Soph., I, 7. — Le Mélanthe, dont il est question, est vraisemblablement le poète dramatique, contemporain d’Aristophane.

P. 179, l. 55 : Le palais et les amis ; ἀγορὰν καὶ φίλους, c’est-à-dire le public et ses propres amis.

P. 180, l. 11 : Sur cette croyance des anciens, M. Feugère renvoie à Elien, Nat. an., V, 11.

P. 180, l. 18 : Tigre était épicène. Montaigne l’emploie au masculin.

P. 180, l. 23 : Teintes en greine. La greine ou graine est la cochenille ou kermès employée dans la teinture de l’écarlate. Voy. les exemples