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LES RÈGLES DE MARIAGE DE PLUTARQUE

Page 159 : Sur Henri de Mesmes, seigneur de Roissy et de Malassise, nous nous contenterons de renvoyer à ses Mémoires inédits, publiés par M. Édouard Frémy (Paris, E. Leroux, s. d., in-18) et précédés de la Vie publique et privée de Henri de Mesmes. C’est à lui que Henri Estienne, qui lui avait dédié, en 1562, sa traduction latine des Hypotyposes pyrrhoniennes de Sextus Empiricus, dédia aussi, en 1565, son Traité de la conformité du langage françois avec le grec. En 1552, il avait épousé sa cousine, Jeanne Hennequin, fille de Oudard Hennequin, conseiller et maître des comptes.

P. 161 : Ce petit traité est intitulé Γαμικὰ παραγγέλματα. On ne sait rien du Pollion, auquel Plutarque adresse ces Préceptes conjugaux. Quant à Eurydice, elle avait été l’élève du philosophe et l’on a même prétendu, mais sans preuves, qu’elle était sa fille.

P. 161, l. 1 : Les divisions adoptées dans la traduction de La Boétie sont prises dans l’ouvrage suivant : Plutarchi Chœronei, philosophi et historici clarissimi, opera moralia quæ in hunc usque diem latinè extant universa (Basileæ, apud Mich. Isingrinium, 1541, in-f°). Les Præcepta connubialia, qui occupent les pages 22-25, sont accompagnés de manchettes dont quelques-unes ont été traduites en français. Amyot a également adopté, à quelques différences près, les divisions de cette version latine.

P. 161, l. 12 : Ἱππόθορος ; « cantio quæ equabus coeuntibus accinebatur ad eas magis stimulandas » (Henri Estienne, Thesaurus, éd. Didot). Voy. aussi Plutarque, Symposiaques, livre V, question 5.

P. 161, l. 13-14 : La Boétie altère le sens volontairement. Le traité de Plutarque étant dédié à une jeune mariée, La Boétie, avec beaucoup de tact, a senti que notre langue, en telle condition, se refusait à dire certaines choses et à tolérer certaines comparaisons. (R. D.)

P. 162, l. 23 : Plutarque, Vie de Solon, ch. 37.

P. 163, l. 60 : Dans cette phrase, comme ci-dessous, l. 50 et suiv., La Boétie a mieux compris le texte grec qu’Amyot et l’a mieux rendu.

P. 164, l. 29 : Chevir, venir à bout. Montaigne : « si les choses se rendent à notre mercy, pourquoi n’en chevirons-nous, ou ne les accommodons-nous à nostre avantage » (Essais, l. I, ch. 40).

P. 165, l. 38 : Montaigne cite ce propos et le met dans la bouche de Théano, la femme de Pythagore et non sa bru, comme il le dit. M. J.-V. Le Clerc fait remarquer justement que cette réflexion se trouve dans Hérodote, I, 8.

P. 165, l. 51 : Plutarque fait ici une ingénieuse application de la fable de Phébus et Borée, Ἥλιος καὶ Βοῤῥᾶς. Voy. Ésope, fable 306 (éd. Coray, p. 200-202, où elle se trouve sous quatre formes). Chacun connaît la belle fable de La Fontaine (liv. VI, fable III). On trouvera dans l’édition de La Fontaine, publiée dans la collection des Grands Écrivains (t. II, p. 8), l’historique de cette allégorie.

P. 165, l. 62 : Plutarque, Vie de Caton l’Ancien, ch. 35.

P. 166, l. 25 : Les monstres, τὰς ἐπιφανείας, c’est-à-dire les superficies.