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NOTES 341 P. 72, I. 28 : (I1TTIOTQOQldC se xml Xopnylaz; xa`: yuy.vcto·r·ctp)gia; xcù npoera- V relate, c’estïà-dire les entretiens des chevaux, les chorégies, les fonctions · de gymnasiarque et celles de prostate. Sur ces charges et ces obligations imposées à Athènes aux citoyens des deux classes les plus élevées, voy. les commentateurs de Xénophon, et en particulier Charles Graux. P. 7g, I. gg: Esc/zarcement, parcimonieusement; de I’adjectif eschars, avare (italien, scarso). Montaigne a plusieurs fois employé cet adverbe (Voizard, Langue de Montaigne, p. 226). P. 7g, I. 58: Ne sachant de richesse que c’est, c’est-à··dire: ce que c‘est que la richesse. Sur I‘omissî0n de ce devant que, voir ma note sur P. de Brach, t. I, p. 95. Il y a de plus, ici, une inversion. (R. D.) P. 74, I. g 1 : Fust, lat.jtstis; gasconhftst, bâton, bois, hampe (Glossaire gascon, dans les Archives historiques de la Gironde, t. XI, p. 57). Le mot de fît est encore en usage dans le sens où le prend La Boétie et désigne la planchettc sur laquelle s’attachent les cordes d’un instrument. . P. 75, I. 37 : Nonfais, en bonnejby, dit Socrates,je n’ay garde. Ici encore, on voit combien est grand et constant le désir qu`a le traducteur de rendre le mouvement de la phrase grecque (II, 14) OG p.à Ai’, ïqm ô Ewxpdmç, etlx ïywye. Nonfais est mis pour: « Non, je ne fais point cela. » (R. D.) P. 76, I. 22 : Le texte porte : ymôè eiâôraç ei oâm êaùv aôroîç, ne sachant pas si ces objets sont en bon état. P. 77,1.46: Mestier, besoin. Sur les emplois du mot mestier, et ses acceptions diverses, voy. Henri Estienne, Précellence du langagefrançois, (éd. L. Feugère), p. g58. . P. 79, I. 37 : En sont ajolez. Ajoler (de a et de fouler), endommager, Iéser. Montaigne l`a diverses fois employé (Voizard, Langue de Montaigne, p. zoo). La Boétie traduit ainsi le grec Ãoualvavrat. P. 79, I. 52 : La Boétie a voulu rendre un trait familier par une pointe équivalente, prise dans le langage de son temps. Le grec disait : «Voyons, Critobule, nous sommes entre amis, tu peux bien nous avouer la vérité. » Le traducteur, songcant aux incidents que faisait souvent surgir la division _ des membres des Parlements en conseillers clercs et conseillers Iais (laïcs), emploie ce dernier mot: « tu peux bien nous dire tout ce que tu penses, car il n’y a pas ici de collègues clercs, et nous sommes tous lais. » C‘est un trait de mœurs analogue à celui qui a créé l‘expression faire comme cha- noine.: en chapitre, dont I’origine est si bien contée, dans Ia. g° Nouvelle de B. des Periers. (R. D.) P. 80, I. 1 : Les éditeurs modernes ont modifié ce passage qui se lisait ainsi: oi; Be ci; léyetç âyaôàc eivoit yvvatîxatq, ti> Eaixparec, oulrol tatzitotç ërtatiôsueav, oôôèv aiov re Èrttaxonsïoüat. Cest ce que La Boétie a traduit. P. 8o, I. 4: Sur le cas que Socrate faisait de cette femme célèbre, voy. le Ménexéne de Platon. P. 80, I. 16 : de tous autres maistres. C‘est une erreur typographique de I`écIition originale. Il est probable que La Boétie avait écrit de tous autres mestiers oude toutes autres maistrises; à moins que I`erreur ait été causée seulement par la présence du mot ministres à la ligne précédente, et que l`on restitue : de tous autres arts. (R. D.) P. 80, I. 17: Supprimez la virgule après seruir. P. 80, I. 18 : A1·t. Le genre de ce substantif n’était pas hxé au xv? siècle.