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NOTES et ses protecteurs. Le prologue de la Franciade fut lu devant Henri ll par Lancelot de Carle, le jour des rois de 1550 ou 155 1, si l’on en croit Olivier de Magny, qui assistait lui-même à cette audition (jules Favre, Olivier de Magny, étude biographique et littéraire, p. 16 et 34). P. 44, l. 6: Virgile, Enéide, 1. Vlll, v. 664 : El lapsa ancilia eœlo, ' P. 44, l. 8: La Boétie fait allusion aux Panathénées, instituées, dit-on, par Erichtonius, roi d’Athènes (I573·I 556 av. ].—C.). On sait que, pendant ces fêtes, avaient lieu des processions de canéphores, c‘est·à-dire de jeunes filles portant sur leur tete des corbeilles enguirlandées. Il y avait aussi des courses, dont le prix était une couronne de l`olivier sacré, offerte aux , vainqueurs. — Sur olive pris pour olivier, voy. une page de Florimond de Raymond, dans l’Anti-Christ (ISIQ, in-4o, f° 342), ou l’0n en trouve plusieurs exemples. P. 44, I. I2 : sur les erres, sur les traces. D'après Henri Estienne, le mot erres, emprunté à la vénerie, s`applique aux a cerfs, chevreuls et daims, encore que quelques-uns aiment mieux les nommer (les traces)fries ou pieds » (Précellence de langagcfrançois, éd. Feugère, p. 128). P. 46, l. I2 : L. Feugère rappelle ici très justement I`Iliade, chant Vlll, vers 19 et suivants. P. 46, l. 25 : Voici le sens de ce passage. Les médecins disent que lorsque, dans notre corps, il y a quelque partie atteinte de maladie, tout dérangement (s’il sjz bouge rien) d’un autre point de l‘organisme vient porter ses effets en aggravation sur le premier mal. (R. D.) P. 46, l. 25 : rien a ici son sens primitif (rem), une chose, quelque chose. On le trouve assez fréquemment avec cette acception dans Montaigne (Voizarcl, Langue de Montaigne, p. 94). P. 47, l. 28 : essorillé, qui a perdu ses oreilles. Uessorillement était une peine infamante appliquée aux voleurs, d’après les Etablissements de Saint-Louis. Pour ce motif, la perte des oreilles était regardée comme une note d‘infamie et le nom d`essorillés désignait les gens malhonnêtes. Ils ne pouvaient faire partie du clergé ni de la magistrature. La Roche-Flavin, au livre sixième de ses Treize livres des Parlements de France (Bordeaux, in-folio, p. 356), leur consacre un chapitre et déclare que «les essorillés ne doivent estre receus à la magistrature, estant ce que la plus grande injure et le plus grand affrontqu`on sçauroit faire à un homme, que de luy coupper ou arracher le nez ou les oreilles ». Aussi, lorsqu‘on perdait l‘0reille par accident ou maladie, on demandait au roi ou au juge de vouloir bien constater par lettres la cause fortuite de cette mutilation (Lacurne de Sainte—Palaye, Glossaire, v° Essoreiller). P. 47, l. go : tasché, entâché. Brantome (éd. L. Lalanne), t. l, 249. P. 47, l. 35: chevaler, poursuivre. Voy. le Dictionnaire de ljülllïlhëllîlô languefrançaise, de F. Godefroy (t. ll, v° Chevaler), qui cite la phrase de La Boétie, et d`autres exemples d`Amyot, de Larivey, de Pasquier. P. 47, l. 4I : Plutarque, Vie de Pompée. P. 48, l. 6: qui n’en peuvent mais (latamagis). Locution très fréquente au XVI' siècle et conservée jusqu’au xv11=(Molière, La Fontaine).Montaigne en use maintes fois (Voizard', Langue de Montaigne, p. 133).