pres la ſaincte Loy du païs qui vous fut chantee par la preſtreſſe de Ceres, lors
que vous fuſtes ioints par mariage, ſi
maintenant, ſuyuant cela ie vous fais
5 ſur ce propos vn diſcours pour vous vnir
touſiours de plus en plus, en maniere d’vn ſecond
Chant Noçal, il pourra eſtre, à mon aduis, Chant Noçal. aucunement proffitable, & ſ’accordera auec la loy qui vous fut declairee à voz noces. Or en la muſique, meſme au
10 ieu de la fluſte, iadis entre les façons de chants il y
en auoit vne, laquelle pour ſa ſingularité on appelloit
haſte-cheual, pour autant, ie croy, qu’elle auoit quelque vertu de donner aux cheuaux courage de tirer au chariot ; & en la philoſophie, entre pluſieurs &
15 beaux propos qu’elle traicte, ie ne croy pas qu’il en
y aye vn plus digne que le Noçal. C’eſt ceſtui-cy que
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LES
DE PLVTARQVE
Plutarque à Pollion & Euridice, nouueaux mariez.
Salut.