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LA MESNAGERIE DE XENOPHON 95 ils m’appellent & me nomment fort bien Ifchomache, de mon nom, &, du nom de mon pere. Mais quant à Lakvwqw _ _ _ _ bien apjznnjc ce que tu voulois fçauoir, ii 16 demeure guieres dans met ban . . ordre en la 35 la maifon, certes non : car tout ce qui eit dedans, ma mayo", femme elt bien fort fufïifante pour y mettre ordre. Mais, dis-ie, ie te demanderois volontiers aufii, ii tu Chap. :2. as enfeigné ta femme pour eitre telle qu’il fault, ou ii fes pere & mere te la baillerent deiia bien apprinfe, 40 & fçachant pourueoir à ce qui eit de fa charge. Et qu’eft ce, dit il, ô Socrates, qu’elle euit peu fçauoir quand ie la prins d’entre leurs mains, qui n’ayant pas à grand’peine quinze ans entra chez moy; & tout le temps deuant qu’elle fe mariaft, auoit efté nourrie 45 en la maifon paternelle auec vn extreme foing, mais c’e(toit pour garder qu’elle ne veift, qu’elle n’ouïit, qu’elle ne Penquiit d’aucune chofe, que le moins qu’il feroit pofïible. le ne fçay pas comment tu penfes; mais de ma part ie faifois bien affez de cas, & me contentois 50 fort qu’elle fceuit, quand elle vint, de la laine faire vn ` . habillement, & qu’elle euft veu comment on defpart la iilafïe aux chambrieres. Or, quant eft de la bouche, Sobrieté, . . A . . . . chgèjingw d1t 1l, o Socrates, ie la prins certes fort bien apprmfe nm pour · . · · , · . hommes a mon gre, & nourrie en la fobriete, qu1 eft a mon &F,,,,,,eS_ 55 aduis vne des meilleures &plus lingulieres chofes que fçauroient apprendre les hommes & les femmes. Et quant au demeurant, dy ie, ô Ifchomache, Penfeignas tu pour la faire capable d’auoir le foing & la cure de ce qu’il faut? Non pas en bonne foy, dict il, que Deuoir . . . . . . mcrueilleux 60 premier 16 n’eul`fe faiét facriüce &. priere, que 16 peuffe des anciens enfeigner & elle apprendre ce qui feroit le meilleur lw,.,îZg,,,,,_ pour elle & pour moy. Et ta femme, quoy, dy ie, I