a chère Toinette, vous étes donc Mariée
avec Mr. Patin et vous ſerez préſentement
faite comme moi, la première
nuit étant paſſée auſſi bien que la mienne.
J’aſſûre que votre beauté vous rend digne
des plus tendres careſſes de votre époux ;
mon Mari, qui s’apelle Rapineau, avant
qu’il me prit pour femme me deroba pluſieurs
baiſers avec bien de la tendreſſe, et lança,
quand il me vit à ſon côté, amoureuſement
la langue entre mes levres. Je fus alors ſaiſie
d’une chaleur imprevûë, la rougeur me
monta au viſage, ma couleur fut changée,
comme il arrive aux jeunes filles, l’importun
Rapineau s’imaginant que c’étoit un éfet de
tara pudeur retira ſa main et me laiſſa un moment
de repos. Un peu après, il me prit
avec ſes mains larronneſſes, il les gliſſa dans