Page:La Bigne Villeneuve - Cartulaire de l’Abbaye Saint-Georges.djvu/85

Cette page n’a pas encore été corrigée

La Poterie, Sancé, villages de la paroisse de Saint-Hellier, près Rennes, payaient aus&i des cens a Saint-Georges ; l’abbaye en percevait, de plus, sur le marché de la ville, dit, au xiie siècle, Forum Anxeis, situé dans la vieille cité de Rennes, joignant les rues des Porches et de Tregetin, le même qui est nommé dans la Réformation du domaine, en 1455, « le vieil marché a l’avoir. » [1]


La topographie, a son tour, peut puiser dans le Cartulaire de Saint-Georges des notions et des indications locales qui ne sont pas sans intérêt. Ainsi, dans l’acte de fondation, la description et la délimitation du domaine concédé pour établir le monastère précise avec exactitude l’état des lieux et la configuration du terrain.

La nomenclature des villages, des tenues foncières, des fiefs, des paroisses, des métairies, des moulins, des terres qui formèrent successivement la dotation de Saint-Georges dans diverses contrées de la Bretagne, constitue un document dont l’importance n’échappera pas aux studieux investigateurs de la géographie historique.

Il résulte du texte de plusieurs chartes et des Bulles pontificales, confirmatives des donations ducales et seigneuriales, que dans les ie et xne siècles de spacieuses et épaisses forêts couvraient en grande partie les campagnes voisines de Rennes, principalement au Nord-Est et au Sud.

Les modes de jouissance et d’amodiation des propriétés, les formules et le style des procédures et des décisions judiciaires reçoivent de plusieurs textes du Cartulaire de précieux éclaircissements.

On y retrouve, dans leur originalité primitive, toutes les

  1. « L’avoir, » c’était le bétail, les bêtes vives qui se vendaient sur ce marché.