-Georges ; alors furent construites trois bastilles en bois, transformées plus tard en tours maçonnées, derrière et aux alentours de l’église abbatiale ; des fossés et des douves furent creusés à travers les jardins et les vignes du pourpris du monastère.
Vers 1435, on commença à construire la muraille de clôture derrière « le moustier et l’église. » Le vicomte de la Bellière, capitaine de Rennes, l’archidiacre de Rennes et les bourgeois passèrent un marché à cet effet avec Jehan Guerrif et Pierre Chotard, pour 4,230 livres.
XXV.
PERRINE du Feu, élue le 9 juin 1434, pour succéder à Isabelle Turpin, fut bénite abbesse par Guillaume Brillet, évêque de Rennes. J’ai retrouvé l’acte original ou procès-verbal de son élection. On opérait dans les formes suivantes : un chanoine, official, délégué par l’évêque de Rennes, présidait le Chapitre ; le scrutin était secret, et les votes étaient recueillis par trois religieuses désignées par l’évêque.
Le gouvernement de Perrine du Feu dura trente années. C’est à elle que le pape Eugène IV accorda, en 1442, une Bulle confirmative de celles que l’abbaye avait obtenues de ses prédécesseurs, au xiie et au xiiie siècle. Ces sortes de Bulles-Pancartes sont une rareté au xve siècle.
Le 8 mai 1432, Perrine du Feu reçut l’aveu de haute et puissante dame Anne, comtesse de Laval, dame de Tinténiac, laquelle déclarait tenir prochement et noblement de l’abbesse « les chastel, ostelz, maisons et forteresses de Montmuran, » à devoir de 40 livres par chacun an sur l’hypothèque dudit lieu, et en outre le rachat quand le cas y eschet, plus 40 livres à chaque mutation de seigneur.
Perrine du Feu soutint un procès et eut de vifs démêlés