d’Angleterre. Stéphanie eut à réparer ce désastre ; elle commença l’œuvre de la restauration de son monastère. Les dons ne lui firent pas défaut. Elle en reçut plusieurs du sire de Tinténiac, Olivier, et de sa sœur Théophania.
Stéphanie obtint en 1200, de la duchesse Constance, la reconnaissance des immunités dont jouissaient les serviteurs de son abbaye ; on connaît encore d’elle un traité avec Jean de Dol, relativement à ses vassaux de Grehaigne ; une transaction au sujet des oblations de l’église de Mordelles, et un accord sur des réclamations soulevées par Pierre de Beaumont, concernant les droits de l’abbaye sur la susdite paroisse.
En 1202, Stéphanie passa avec Pierre Giraud, évêque de Saint-Malo, un accord en vertu duquel l’abbaye cédait au prélat tous ses droits sur les églises de Bréal et de Saint-Turial, recevant en échange tout ce qui appartenait à l’évêque, tant en dîmes qu’en oblations, dans les paroisses et églises de N.-D. de Tinténiac, de Saint-Domineuc, de La Chapelle-Chaussée, de Treimer, de Saint-Gondran, de Saint-Seglin, de Talensac, etc.
En 1205, la même abbesse soutenait et gagnait, au tribunal du sénéchal de Rennes, un procès important contre Payen d’Espinay, dont les procédés violents furent frappés d’une condamnation juridique, en présence de l’évêque de Rennes, Pierre de Dinan, de plusieurs chevaliers et notables bourgeois de la cité.
Le P. du Paz la fait mourir en 1209 ; mais il résulte des titres de Saint-Georges que cette abbesse résigna sa charge l’an 1203, qu’elle survécut à sa résignataire et ne mourut qu’en 1211, peut-être même en 1221.
Les armes des Tinténiac sont « d’argent à deux jumelles d’azur chargèes d’un bâton de gueules. »
Le manuscrit de 1718 donne à Estiennette pour armes : « d’hermines au chef de sable. »