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dément cher ; c’est pourquoi je veux te parler pour ton bien.

65. Que ton esprit s’attache à moi, que ta dévotion soit pour moi, pour moi tes sacrifices, à moi tes adorations, et c’est à moi que tu viendras ; je te le promets en vérité ; car tu m’es cher.

66. Laisse-là toutes les règles et accours à moi comme à ton seul refuge ; je t’affranchirai de tous les maux, ne t’inquiète pas.

67. Cette parole tu ne la dois jamais communiquer à qui ne pratique pas l’ascèse ni la dévotion, à qui n’est pas disposé à obéir, à qui me dénigre.

68. Mais celui qui répandra ce mystère suprême parmi mes fidèles, ayant pratiqué envers moi la dévotion parfaite, entrera assurément en moi.

69. Nul parmi les hommes ne fera œuvre qui me soit plus agréable, nul ici-bas ne me sera plus cher.

70. Et celui qui se pénétrera de cette conversation sainte échangée entre nous, je considérerai qu’il m’a offert le sacrifice en esprit.

71. Et l’homme qui l’aura seulement écoutée avec foi et componction, affranchi, lui aussi, atteindra les mondes heureux réservés aux hommes de bien.

72. As-tu, ô fils de Pṛithâ, recueilli mes paroles d’un esprit tout à fait attentif ? En est-ce fait, ô Dhanañjaya, des erreurs de ton ignorance ?