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fourbe, malhonnête, paresseux, découragé et lent, celui-là procède du tamas.

29. Écoute, ô Dhanañjaya, complète et détaillée, la triple distinction, d’après les guṇas, de l’intelligence et de la volonté.

30. L’intelligence qui connaît quand il faut agir ou non, ce qu’il faut faire et éviter, ce qu’il faut craindre ou ne pas craindre, ce qui lie et ce qui délivre, cette intelligence, ô fils de Pṛithâ, participe du sattva.

31. L’intelligence qui ne discerne pas avec exactitude ce qui est permis ou interdit, ce qu’il faut faire ou éviter, cette intelligence, ô fils de Pṛithâ, procède du rajas.

32. L’intelligence enveloppée de ténèbres qui prend le mal pour le bien, et partout le vrai pour le faux, cette intelligence, ô fils de Pṛithâ, est de la nature du tamas.

33. La volonté qui, d’un effort sans défaillance, soutient l’activité de l’esprit, de la vie et des sens, cette volonté, ô fils de Pṛithâ, est de la nature du sattva.

34. La volonté, ô Arjuna, qui obéissant, faute de renoncement, au désir des fruits, poursuit le bien, l’agréable et l’utile, est, elle, ô fils de Pṛithâ, de la nature du rajas.

35. Celle de l’insensé qui ne se libère pas du sommeil, de la crainte, de la tristesse, de l’indo-