21. Mais celle qu’inspire l’espoir de la récompense ou d’une contre-partie de bienfaits, cette aumône, souillée dans sa source, est de la nature du rajas.
22. L’aumône qui n’est faite ni en lieu ni en temps convenables, ni à des gens qui en soient dignes ; qui s’exerce d’une façon blessante et méprisante, de celle-là, on dit qu’elle procède du tamas.
23. On enseigne que la formule oṃ, tat, sat sert à désigner Brahman ; c’est par ces trois mots qu’ont, au commencement, été institués les brâhmanes, les vedas et les sacrifices.
24. C’est pourquoi tous les exercices prescrits, sacrifices, aumônes, pénitences » sont toujours, chez les maîtres du Brahman, précédés de la syllabe oṃ.
25. C’est en pensant à tat, que les hommes qui cherchent la délivrance accomplissent, sans se préoccuper de leurs fruits, toutes les pratiques du sacrifice, de l’ascèse ou de la charité[1].
26. On emploie sat pour dire ce qui est et ce qui est bien ; ainsi, le mot sat, ô fils de Pṛithâ, s’applique à toute action louable.
27. La pratique fidèle du sacrifice, de la péni-
- ↑ Tat, « cela » sert dans la spéculation védantique à désigner l’être universel, la seule réalité objective.