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celle qui est dans le feu, sache que toute cette splendeur est de moi.

13. C’est moi qui, pénétrant la terre, soutiens par ma force tous les êtres, moi qui nourris toutes les plantes, étant le soma, la sève par excellence.

14. Moi qui, étant la chaleur au corps des vivants, associé au souffle vital[1], assimile les quatre sortes d’aliments.

15. Je demeure au cœur de tout être ; de moi procèdent la mémoire, la connaissance, le raisonnement ; c’est moi seul que tous les vedas ont pour but de faire connaître ; je suis l’auteur du vedânta et le maître du veda.

16. Il y a deux Purushas en ce monde, le destructible et l’indestructible : le premier embrasse tous les êtres ; le second est l’immuable.

17. Mais il est un autre Purusha, le plus haut, qu’on appelle le suprême âtman, qui, Seigneur impérissable, pénètre et soutient les trois mondes.

18. Comme je dépasse le destructible et que je suis supérieur même à l’indestructible, je suis dans le monde et dans le veda célébré sous le nom de Très-Haut (purushottama)[2].

19. Celui qui, inaccessible à l’erreur, me connaît

  1. Littéralement « associé au souffle inspiré et au souffle expiré ».
  2. « Esprit suprême ».