Page:La Bhagavadgita, trad. de Senart, 1922.djvu/127

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tu es le sujet et l’objet de toute science et le bien suprême ; par toi, ô dieu aux aspects infinis, le tout a été déployé.

39. Tu es Vâyu, Yama, Agni, Varuṇa ; tu es la Lune ; tu es Prajâpati ; tu es l’Ancêtre. Adoration, mille fois adoration à toi, et puis, encore et encore, adoration, adoration à toi !

40. De l’est et de l’ouest, adoration à toi, adoration de tous les points de l’horizon, ô toi qui es tout. Immense et sans limite est ta puissance. Tu pénètres tout et ainsi tu es tout.

41. Ne voyant en toi que l’ami, si je me suis laissé aller à m’écrier : « Ô Kṛishṇa, ô Yâdava, ô ami ! » méconnaissant ta grandeur par légèreté ou par entraînement de tendresse,

42. Si, par plaisanterie, je t’ai manqué de respect, dans l’agitation ou le repos, dans des réunions ou des repas, soit seul, ô Àčyuta, soit devant témoins, je t’en demande pardon, à toi, l’Immense.

43. Tu es le père de ce monde animé et inanimé, tu es son maître vénérable, adorable. Tu n’as pas d’égal, combien moins de supérieur ! Dans les trois mondes ta puissance est incomparable.

44. C’est pourquoi, la tête inclinée, tout entier prosterné, je t’implore, toi, le maître digne de toute louange. Comme le père au fils, comme l’ami à l’ami, comme l’amant à l’aimée, daigne, ô dieu, m’être indulgent.