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bles merveilles que jamais jusqu’ici nul n’a aperçues.

7. Vois ici dans mon seul corps, ô Guḍâkeça, tout l’univers, tous les êtres vivants ou inanimés et quelque objet enfin que tu souhaites contempler.

8. Mais tu ne peux me voir avec tes seuls yeux d’homme ; je te confère la vue divine ; contemple ma puissance souveraine.


SAÑJAYA dit :

9. À ces mots, Hari, le grand maître du yoga, découvrit, ô roi, au fils de Pṛithâ sa forme de souverain Seigneur,

10. Pourvu de bouches et d’yeux sans nombre, vision de merveilles sans fin, orné de joyaux divins innombrables, brandissant mille armes divines,

11. Paré de guirlandes et de vêtements divins, oint de parfums célestes, c’est, fait de tous les prodiges, le dieu infini se manifestant en toutes choses.

12. Si l’éclat de mille soleils surgissait tout d’un coup dans le ciel, ce serait quelque chose comme l’éclat que répand le grand Être.

13. Tout cet univers fait de tant de parties, le Pâṇḍava le vit ramassé là dans le corps du dieu des dieux.

14. Alors Dhanañjaya pénétré de stupeur, tous