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Mârgaçîrsha, entre les saisons le printemps.

36. Entre tout ce qui trompe, je suis le jeu, je suis la splendeur de ce qui brille, je suis la victoire, la certitude, je suis la vertu des gens vertueux.

37. Entre les Vṛishṇis je suis Vâsudeva et entre les Pâṇḍavas Arjuna ; des ascètes je suis Vyâsa, des sages le sage Uçanas.

38. Je suis la force des dominateurs, la politique des conquérants, je suis le silence des mystères et la science des savants.

39. Le germe de tous les êtres, ô Arjuna, c’est moi ; il n’est pas un être animé ou inanimé qui puisse être sans moi.

40. Innombrables, ô héros, sont mes manifestations divines ; cette énumération n’est qu’une manière d’exemple.

41. Entends que toute manifestation, toute vie, toute beauté et toute énergie a pour origine une parcelle de ma puissance.

42. Mais à quoi bon, ô Arjuna, tout ce détail ? Un mot suffit : d’une seule parcelle de moi je porte éternellement tout cet univers.