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L’homme qui fait le facrifice de ses œuvres à l’être d’où procèdent les principes de toutes chofes , & par qui l’Univers a été formé, obtient par ce sacrifice la perfection.

L’homme qui se renferme dans les devoirs de son état, est beaucoup plus louable, quand même il fait des fautes , que celui qui fort de fon état , lors même qu’il fait bien. Celui-là n’eil pas digne de blâme , qui remplit les devoirs qui lui font prefcrits par fa naiiTance. L’homme ne doit pas renoncer à fon état ^ quels que foient fes défauts. Il n*y a point d’adion fans défaut , comme il n’y a point de feu fans fumée. Un efprlt défintéreffé & fournis , qui , dans toutes chofes , eft libre des défirs déréglés , acquiert , par cette réfignation Se ce renoncement appelles Sannyas , une perfedion qui n’eft point liée aux oeuvres , & après avoir acquis cette perfedion , il apprend de moi , en peu de temps , de quelle manière il peut obtenir Brahma, & quel efl le fondement de la fagcfie.

L’homme qui a purifié fon entendement , foumis fi-3 penchants , & abandonné les objets .t& fens ; qui s’efi : délivré de la colère & de la haine ; qui adn :;fle fon culte avec difcernement , mange avec fobriété , eft humble dans fcs dit-