Page:La Belle sans chemise, 1797.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 85 )


tien qu’ils eurent, qu’elles prirent résolution de partir avec ce jeune homme, s’il pouvoit emporter une somme considérable d’argent, ce qu’il leur promit de tenter.

La baronne, que rien n’arrêtoit à Genève, et qui se considéroit comme une aventurière, qui devoit suivre son destin, avoit tellement prévenu l’esprit de Judith des douceurs d’une vie libre, que cette innocente consentit à tout ce qu’elle voulut. Elle lui donna tant d’horreur de la captivité où sa mère la retenoit, et de si belles idées du libertinage auquel elles s’alloient abandonner, qu’elle surprit sa résolution. À la

8