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pit absolument un si dangereux commerce.

L’hôtel de la comtesse de… étant le rendez-vous général du beau monde, elle y hanta, au grand préjudice de sa bourse, que le jeu lui vuida en peu de tems. Le prince, qu’elle avoit charmé, s’appercevant qu’elle ne couchoit plus si gros jeu, s’imaginant bien que l’argent lui manquoit, crut que de lui en offrir, ce seroit le véritable moyen de venir à ses fins. Un jour qu’elle perdoit jusqu’au dernier sol, et qu’il étoit assis auprès d’elle, il lui glissa une bourse de quatre cents ducats, avec le secours de laquelle elle recouvra une partie de sa perte. C’étoit