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s’avance, réparons les inſtans perdus. — Il faut donc vous quitter demain, adorable maîtreſſe : hélas ! vous ſavez que l’amour doit ſe taire quand l’honneur & le devoir parlent ; ſans cette loi rigoureuſe je ſerois à vous toute la vie, malgré vous-même ; puiſque vous êtes généreuſe, j’ai penſé en vous attendant, à vous offrir une nouvelle idée ; peut-être elle ne l’eſt pas pour vous, mais nous ne l’avons pas exécutée aujourd’hui, eſſayons-la ; il voulut encore que j’ôtaſſe mes vêtemens ; je le refuſai, & lui promis que la nuit je me mettrois toute nue, afin qu’il fut pleinement ſatisfait de ſa viſite.

Vous me paroiſſez très-libre avec Roſette, me dit-il, elle vous

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