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ou le reçoit ; là les lumieres augmentent ſa beauté, la parure lui donne de l’éclat, ſes yeux ſe promènent ſur un ſérail maſculin ; les ariettes amoureuſes échauffent l’imagination ; les ballets, ſouvent très-libertins, excitent les déſirs par une pantomime laſcive ; tout y reſpire la licence, & une courtiſane ſe dit avec orgueil ; je puis choiſir celui qui me plaira le mieux, depuis le ſeigneur couché négligemment au balcon, juſqu’au coëffeur perché dans les quatriemes loges ; depuis l’hiſtrion qui joue les rois, juſqu’à ſon humble confident.

Je me ſuis rarement préſentée à un ſpectacle dans le deſſein d’y ſuivre la pièce, & ſi je l’avois voulu, je n’aurois pu le faire ; ce n’eſt pas