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neuve pour moi : cet ami me traitoit avec égard ; il étoit careſſant, aſſez bien conſervé, & me donnoit des nuits meilleures que je ne l’avois ſoupçonné : il cherchoit à me mettre de toutes les parties d’amuſement ; elles me flattoient en ſa préſence, elles me raviſſoient en ſon abſence. Voyant qu’il étoit déterminé à m’aimer trop ſérieuſement, je le laiſſai faire, & comme j’avois beaucoup de liberté, j’en profitai deux jours après ma priſe de poſſeſſion.

Toujours fidelle à mes principes, Long-champ, jeune homme que je n’avois qu’entre-vu, & qui devoit partir ſous peu, me pria de lui donner quelques paſſades, ou plutôt je l’engageai de tenter l’aventure : une autre femme ne s’y fût pas