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treſſe de M. Belval, qui me donneroit une maiſon toute montée à Bordeaux, & vingt louis par mois pour mes menus plaiſirs ; je fus enchantée de cette honnête propoſition ; comme elle avoit tout pouvoir, nos conditions furent bientôt ſignées, & nous convînmes que ſi-tôt que j’aurois mis ordre aux petites affaires de maman, je me rendrois à Bordeaux chez M. Belval, qui alloit m’y devancer ; elle me remit de ſa part cent louis d’avance ; en deux jours de temps, j’arrangeai toutes mes affaires, & je renouvellai le bail de mon fermier.

Je partis pour Bordeaux, & je deſcendis à une maiſon ſuperbe que Belval y occupoit ſur les allées de

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