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adorer toute ma vie, & vous donner des preuves du plus violent amour ; faites-moi la grâce d’entrer dans un pavillon que j’ai à deux pas d’ici, où je n’ai jamais reçu d’auſſi jolie perſonne que vous.

Je ne me fis point prier ; j’avois tout prévu ; j’arrive, & je trouve un ſalon bien éclairé, ſuivi d’un boudoir qui me ſembla délicieux. Ce ſpectacle étoit nouveau pour moi ; ſon élégante ſimplicité me parut d’un luxe très-recherché ; le goût y régnoit plus que la magnificence, & rien de ce qui eſt commode, n’y étoit épargné. Adeline ne ſe trouvoit plus réduite à ſes fagots ; elle ne voyoit plus même qu’avec mépris le ſopha de Zélie. Elle alloit s’exercer ſur un charmant lit à la turque, &