Page:La Belle libertine, 1793.djvu/46

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 28 )


quelques lances, commençoit à plier, je me couchois à plat ventre ſur le lit de Zélie, qui poſoit ſa tête entre mes deux jambes, & ſe faiſoit le plus joli turban turc de mes deux feſſes découvertes juſqu’aux reins : cette vue ranimoit auſſi-tôt le brandon de Belcourt qui menaçoit de s’éteindre, & je ſauvois ainſi à la voluptueuſe & brûlante Zélie la honte d’être ratée.

Juſqu’ici je n’avois eu que deux amans, l’un agricole, l’autre bourgeois : une douce philoſophie m’engageoit à parcourir tous les rangs de la ſociété. Un jeune robin m’apperçut à la promenade publique ; mon agréable ſénateur trouva ſans doute ma tournure plus arrondie que les in-folio ſecs ſur leſquels il feignoit de s’appeſantir ; il lui prit fantaiſie de me