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voit attraper que les hommes ; par
cet accord heureux, tandis que mon
pere alloit peindre une jeune femme,
ſon époux enchanté venoit prendre
ſéance dans le boudoir de ma mere,
& tout le monde étoit content.
Mon pere gagnoit beaucoup ; ma mere recevoit encore davantage ; une pluie d’or tomboit ſur notre maiſon, mais elle ne s’y arrêtoit pas ; le jeu de mon pere, la coquetterie de ma mere étoient deux ruiſſeaux par leſquels cette abondante pluie s’écouloit rapidement : ils étoient criblés de dettes, & toujours aux expédiens.
Le projet de ma mere étoit de m’aſſocier à ſon commerce galant dès que j’aurois atteint l’âge heureux des déſirs ; c’étoit auſſi mon plan, & je calculois déjà, même avant de ſentir