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ne voulant perdre ni mon tems ni ſes forces, je lui donnai un baiſer comme il n’en connoiſſoit pas, je le ſerrai contre mon ſein, & inſinuant ma langue dans ſa bouche, je crus qu’il devenoit fou de plaiſir. — A moi, dit-il, ma belle maîtreſſe, ſi vous le permettez, & dans l’inſtant, la ſienne porte dans mon cœur le feu de ſa ſalive bouillante. Je n’avois point à craindre d’être ratée, rien ne me retint davantage : — viens, mon cher petit, connois le ſuprême bonheur, & ſouviens-toi que c’eſt à ta maitreſſe que tu dois la première leçon ; imites-moi & obéis à la nature. Alors je pris de la main gauche ſon jeune v.t, & me l’introduiſis où je le voulois ; à peine fut-il entré, que je lui donnai quelques coups