Page:La Belle libertine, 1793.djvu/182

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 156 )


mes genoux ; il l’y fixa : je le dévorois des yeux ; ſans doute il lut dans les miens : je le baiſai malgré moi, ſur la bouche ; il appuya ſes jolies lèvres ſur les miennes, & verſa quelques larmes ; dans cette poſition, il étoit preſque tout entier ſur moi, nous y reſtâmes deux minutes ; je lui donnai des preuves ſenſibles de ma bienveillance, & voyant que nous arrivions à Sollieres, je le fis relever.

J’y trouvai Roſette qui m’attendoit ; la coquine avoit bien l’air d’un lendemain de nôces. Elle ne m’eut pas plutôt apperçue, avec ma nouvelle ſuite, qu’elle me dit. — Mon dieu, madame, le joli mouton que vous avez trouvé ! — Oui, mais ne va pas le mettre dans ta bergerie. — Pas de

de