Page:La Belle libertine, 1793.djvu/180

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 154 )


votre bonheur ; mais j’ai des fantaiſies auxquelles il faudra que vous vous prêtiez ; par exemple, je veux que, quand nous ſerons enſemble, ſans témoins, vous ne coupiez pas tout ce que vous dites par ce mot madame ; je ſuis votre maîtreſſe, n’eſt-ce pas ? — oui. — Appellez-moi donc votre maîtreſſe, & ſeulement madame en public. — Je n’oſerai jamais prendre cette liberté. — Hé-bien, lorſque vous m’appellerez autrement, je ne vous répondrai pas. — Mon dieu… ! ici il y eut un ſilence aſſez long ; Honoré ne ſavoit comment renouer la converſation ; j’en fis les frais : d’où vous vient cet embarras ? n’eſt-il pas vrai que ſi j’étois habillée en ſimple bergere, vous ne ſeriez pas auſſi timide ? il ſourit ; —